Sandrine Lamy, une éducatrice qui a du chien !

Pourquoi avez-vous choisi de devenir éducateur canin ? 

J’ai toujours voulu faire ce métier. Ce que m’y a conduit : d’abord l’amour des chiens et la joie de communiquer avec eux. Ensuite, l’envie de les aider lorsqu’ils ont des problèmes de comportement et aussi de les éduquer. C’est un véritable challenge et une satisfaction de les voir évoluer grâce aux relations qui se nouent entre eux et moi, et bien sûr leurs maîtres. 
QUAND JE CROISE MES CLIENTS AVEC LE SOURIRE ET LEURS CHIENS QUI ME FONT LA FÊTE… QUE DU BONHEUR ! 
 

Comment se déroule une séance d’éducation ? 

En préambule, un premier rendez-vous est pris au domicile du client. C’est indispensable pour appréhender l’environnement dans lequel le chien évolue et la façon dont le binôme chien/humain fonctionne. L’objectif est ici d’analyser et de trouver la ou les problématiques afin de proposer ensuite des solutions sur mesure. Ce bilan dure 1 h et chaque séance d’éducation 1 h 30, celle-ci se déroulant dans un lieu correspondant à la problématique à travailler. Quant au nombre de séances nécessaires, il variera en fonction de l’objectif souhaité et bien sûr, de l’attitude du chien et du maître. Par exemple pour un chiot, 10 séances au minimum seront nécessaires, car il s’agit là d’éducation et pas de rééducation comportementale. 

Dans quelle mesure l’éducation canine peut-elle influer sur le tempérament d’un chien ? 

Elle va aider le chien à contrôler ses émotions, à pouvoir être plus calme et attentif à ses maîtres. Elle va également permettre aux maîtres d’agir et de réagir selon les situations. 

Que diriez-vous à une personne estimant qu’il est inutile de faire appel à un professionnel pour éduquer un chien ? 

Si l’on rencontre un problème avec son chien, il ne va pas se résoudre tout seul. Il y a toujours une solution et elle n’exige pas nécessairement un grand nombre de séances. Il suffit d’apprendre et d’avoir les bons comportements pour que le chien comprenne et se sente mieux. Lorsque j’interviens, c’est toujours un challenge. Les cas les plus compliqués concernent les chiens qui ont subi un traumatisme, qui ont été en refuge ou été maltraités. 

Vous arrive-t-il de refuser des missions ? 

Oui ! Même si je suis régulièrement des stages, le dernier étant consacré aux chiens ayant séjourné en refuge, certains cas lourds d’agressivité, exigent d’orienter l’animal vers un établissement qui dispose des outils nécessaires. Autre motif de refus, quand des maîtres s’imaginent que je suis magicienne et que les problèmes se régleront par ma seule intervention. Il ne faut jamais oublier que l’éducation canine est un travail d’équipe et que les maîtres doivent travailler leur chien. C’est impératif. 

De quoi êtes-vous la plus fière aujourd’hui ?

Jusqu’à présent, j’ai éduqué près de 180 chiens. Je suis heureuse des relations nouées avec les chiens et les maîtres, de constater les succès obtenus. Quand je croise mes clients avec le sourire et leurs chiens qui me font la fête… que du bonheur ! Je traite également la Cynophobie (la peur des chiens). J’ai une cliente aveugle et qui est phobique des chiens. J’ai fait plusieurs séances avec elle et mes chiennes Rikita et Nessy : les progrès sont impressionnants... C’est tout ça qui me rend fière et heureuse dans mon métier comme dans ma vie de tous les jours. 

Une éducatrice canine qui a du chien!