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Véronique Malot, apicultrice

« Le bonheur pour un abeille ou un dauphin est d’exister. Pour l’homme, c’est de le savoir et de s’en émerveiller », cette belle pensée du Commandant Cousteau a la saveur du miel et trouve tout son sens avec Véronique Malot. 

Depuis 7 ans, cette Asniéroise de toujours, propose sur le marché dominical de la commune sa production de miel issue des vingt ruches qu’elle et son mari, apiculteur amateur, entretiennent avec passion. 

 

Découvrez tout l’art et la manière de produire du miel.

Qu’est-ce que l’apiculture ? 

Véronique Malot : L’apiculture, c’est élever et soigner les abeilles en vue d’obtenir du miel, de la cire et autres produits du rucher. En butinant les fleurs, celles-ci récoltent le nectar qu’elles assèchent en le déshumidifiant et qu’elles travaillent pour le transformer en miel. 

La ruche est une formidable usine : chaque abeille y tient un rôle différent : la nettoyeuse assure que tout est propre, la nourrice nourrit les larves et la reine, la maçonne construit les alvéoles et les cadres que l’apiculteur lui aura préparés, la manutentionnaire transporte, tout ce qui doit l’être, la ventileuse veille à l’entrée de la ruche à sa ventilation, la gardienne protège la ruche des agressions. 

Quant à la butineuse, c’est celle que l’on voit le plus. Et la Reine, celle qui fascine le plus. Elle est, à l’origine, une larve choisie par les abeilles ouvrières. Elle provient d’un œuf fécondé, identique à celui d’une ouvrière, mais pondu dans une cellule spéciale verticale, la cellule royale, plus vaste et de forme ronde, non hexagonale, contrairement à celle des ouvrières. 

abeilles

Comment éviter de se faire piquer ? 

Véronique Malot : Il faut éviter les gestes brusques et de se tenir devant l’entrée d’une ruche. Les couleurs ont également un impact sur le comportement des abeilles, il faut proscrire les couleurs sombres, c’est pourquoi vous verrez bien souvent les apiculteurs habillés de blanc. Ensuite, une bonne tenue est de rigueur, une combinaison intégrale qui ne laisse aucun passage possible, des gants et des bottes, devraient limiter les risques. 

Les abeilles, pourtant essentielles à la biodiversité, sont particulièrement menacées, comment les préserver à notre échelle ? 

Véronique Malot : C’est en effet une triste réalité. Mais c’est aussi l’être humain qui se retrouve indirectement menacé par la disparition des insectes pollinisateurs. Sont mis en causes : l’augmentation de la pollution lumineuse, l’utilisation des insecticides et des herbicides, le dérèglement climatique… 

Pour les préserver à notre échelle, nous pouvons, entre autres, cultiver des plantes mellifères : pissenlit, luzerne, tournesol, ail des ours… et surtout protéger les abeilles de ce véritable fléau qu’est le frelon asiatique.