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Baillon 1910 : la place Jules Gauthier

Comme les enfants du bourg, nous allons à l’école avec cartable et tablier noir bien repassé. Ceux qui viennent à pied du Lys ou de Royaumont apportent leur déjeuner dans une petite boîte accrochée à leur bras.

Baillon oublié depuis toujours, souvent méprisé, s’est vu doté de ce bel ensemble il y a quelques années.

Nous ne sommes pas chauvins, mais avouez que l’on ne trouve rien de si beau à 10 lieues, non à 100 lieues à la ronde.

La fête du hameau qui se tient traditionnellement à Pâques est envahie d’une foule de visiteurs admiratifs.

Merci Monsieur Pitat, Maire, d’avoir par souscription en 1867 fait construire une école communale, d’avoir désenclavé le hameau en établissant des voies d’accès praticables, même en hiver, consolidé les ponts sur nos rivières.

Merci monsieur Gautier, propriétaire du Prieuré d’avoir de vos deniers fait construire la chapelle, l’école privée pour les filles (en 1882, nous étions 68 élèves dans une seule classe). Nous instruire était une nécessité absolue. Notre environnement évolue, nous ne pourrons plus, comme nos parents vivre du produit de la terre et de l’exploitation de la forêt. Beaucoup d’entre nous vont devoir apprendre un métier, quitter notre hameau. En bons baillonnais, nous n’irons pas loin, ne pouvant perdre de vue le fin clocher de notre chapelle.

Ginette Bianchi